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 Dans le film de Murnau, Max Schrek un véritable vampire?

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Lestat




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Dans le film de Murnau, Max Schrek un véritable vampire? Empty
MessageSujet: Dans le film de Murnau, Max Schrek un véritable vampire?   Dans le film de Murnau, Max Schrek un véritable vampire? EmptyLun 2 Avr - 20:08

Fritz Lang, Georg Wilhem Pabst et Friedrich Wilhelm Murnau,formaient le triumvirat de l'âge d'or du cinéma allemand, dans les années20. Murnau était un poète doublé d'un visionnaire; le succès l'amenajusqu'aux collines de Hollywood, mais le rapprocha aussi de la mort, quisurvint dans un accident de voiture en 1931, alors qu'il avait 42 ans.F.W. Murnau (de son vrai nom Friedrich Wilhelm Plumpe) était uninnovateur-né qui s'ingéniait infatigablement à créer des images poignanteset d'une grande beauté. Fasciné par le surnaturel, il cherchait constamment à brouiller les frontières entre le réel et l'irréel. Son but ultime étaitque le cinéma ait un langage propre. Dans ses films, le moindre plan est motivé: une manière de partager avec le spectateur son mépris du trucagefacile.
L'univers pictural de Murnau, historien de formation, découlait dedifférents mouvements artistiques comme le romantisme, l'impressionnisme oul'expressionnisme allemand. Sa collaboration suivie avec le chef opérateur Karl Freund a donné naissance à certaines des plus belles images del'histoire du cinéma. Nosferatu est sans doute l'une de ses meilleures œuvres, et le Comte Orlock joué par Max Schreck, l'un des personnages lesplus marquant du Septième Art. Le regard du Comte Orlock, entouré d'uncercle de suie, exprime la plus intense des solitudes, un désespoir enfiévré qui lui donne l'air de sortir directement d'une toile d'Edvard Munch.
NOSFERATU est basé sur le roman de Bram Stoker, « Dracula ». Le titre et lenom du personnage ont été modifiés, car la veuve de Stoker avait estimé quel'adaptation de Murnau trahissait le roman. De manière fort ironique, c'estle succès de NOSFERATU qui fit vivre les écrits de Stoker. L'oeuvre deMurnau inspira des dizaines d'autres films, parmi lesquels la version deNOSFERATU signée Werner Herzog en 1979, avec Klaus Kinski.
L'histoire de NOSFERATU commence à Brême en 1838. Assoiffé de sang humain,le comte Orlock a confié à un agent immobilier le soin de lui trouver unlogement en ville. L'agent envoie son clerc, Jonathan Hutter, enTransylvanie, où réside le comte, afin de régler l'affaire.
Les plans sur le navire restent gravés dans les mémoires. Dans la calerepose une cargaison de cercueils remplis d'une terre souillée par la pestedu cimetière. Les membres de l'équipage tombent malades et meurent un à un.Un matelot donne un coup de hache dans l'un des cercueils d'où s'échappentdes rats grouillants. A ce moment le comte se dresse, rigide et effrayant,de l'un des cercueils. Un plan terrifiant, inconcevable d'horreur àl'époque... Le bateau arrive finalement au port sans équipage...
La plus grande partie du film de Murnau a été tournée avec des jeuxd'ombres. Les côtés de l'image ont été plus utilisés que d'ordinaire :c'est là que les personnages se tapissent, se recroquevillent. C'est unerègle de composition cinématographique qui veut que la tension s'exacerbedès lors que le personnage est légèrement décadré.
Les effets spéciaux de Murnau ajoutent à l'atmosphère inquiétante : lesmouvements accélérés du serviteur d'Orlock, la disparition de la diligence fantôme, l'apparition du comte , comme surgi de nulle part, etl'utilisation de l'image en négatif qui noircit le ciel et blanchit le paysage. Le film comporte l'un des cartons les plus célèbres du cinémamuet: « Et quand il eut passé le pont, les fantômes vinrent à sa rencontre», sublime appel à l'imaginaire qui fascina des générations de cinéphiles. Quintessence du romantisme allemand, ce carton mythique allie, dans cepassage de l'autre côté du miroir, une allégorie de la mort à une parabolesur le cinéma.
NOSFERATU est considéré comme la pierre de touche de l'expressionnismeallemand. L'utilisation de lieux réels et de décors stylisés en fait un classique de l'âge d'or du cinéma d'outre-Rhin. Bien que le Dracula pitoyable incarné par Max Schreck se trouve aux antipodes de la suavité séduisante d'un Bela Lugosi, il émane de NOSFERATU un alanguissement quasi-érotique. L'historienne du cinéma Lotte Eisner verra dans NOSFERATUune expression de l'homosexualité tourmentée et de l'aliénation de Murnau. Et pourtant, NOSFERATU reste un film profondément empreint de romantisme, marqué d'une inébranlable foi dans le pouvoir rédempteur de l'amour, thème récurrent dans l'oeuvre de Murnau.
Mais, cette SYMPHONIE DE L'HORREUR (sous titre de NOSFERATU) prend sapleine signification quand on la resitue dans le climat qui voit naître lefilm, celui d'une Allemagne encore rongée par la défaite, en proie à toutes les incertitudes, morales, politiques et économiques. Les rats peuvent se multiplier et les tyrans sortir de leur retraite tel le comte Orlock.Ceux-ci ne manqueront d'ailleurs pas de le faire dans la réalité avec un étrange synchronisme, conférant à NOSFERATU une aura particulière et des résonances fortement symboliques.
Murnau a réalisé vingt-deux films, mais reste principalement connupour les chefs-d'oeuvre que sont NOSFERATU (1921), LE DERNIER DES HOMMES(1924), avec Emil Jannings dans le rôle d'un portier d'hôtel détruit par laperte de son emploi, et L'AURORE (1927), qui permit à Janet Gaynor deremporter l'Oscar de la Meilleure Actrice dans le rôle d'une femme que sonmari cherche à assassiner. Murnau décédera quelques jours avant la premièrede son dernier film, TABOU (1931).
MAX SCHRECK, UN INTERPRETE DE LEGENDE:
Max Schreck est né à Berlin en 1879. Très présent au théâtre, enparticulier à Munich et à Berlin, il est apparu dans près de cinquantefilms, dont le NOSFERATU de Murnau. Sa prestation dans ce rôle de vampirerestera éternellement attachée à son nom, surtout à l'étranger où on alongtemps cru qu'il s'agissait d'un pseudonyme (« Schreck » signifie eneffet « effroi » en allemand). En Allemagne, Max Schreck est connu pour saparticipation à L'ALCADE DE ZALA MEA (L. Berger, 1920), LA RUE (K. Grüne,1923), LE MARCHAND DE VENISE (P.P. Felner, 1923) ou encore LES FINANCES DUGRAND DUC, pour lequel il retrouve Murnau en 1924. Max Schreck est décédéd'une crise cardiaque en 1936, à Munich, à l'âge de 57 ans.
La qualité de son interprétation du Comte Orlock suscita à l'époque lesrumeurs les plus folles, les plus délirantes: Murnau aurait tenu lui-mêmele rôle du vampire, l'acteur serait mort avant le tournage, il s'agiraitmême peut-être d'un véritable vampire...


Le film pose effectivement cette question, la vie de Max Schreck mérite d'être étudiée de plus près....Cela serait le premier vampire authentique du 7e art!
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